En France, l’accès aux formations des métiers de la santé est souvent marqué par un concours d’entrée et un nombre de places limité. Chaque année, le volume de jeunes diplômés permet de prendre des mesures pour garantir une offre de soins en adéquation avec les besoins réels du système de santé.
Selon la DREES, le nombre d’étudiants en première année de formation infirmière progresse fortement depuis 2019 pour atteindre près de 35 500 en 2021. Néanmoins, le nombre de diplômés chaque année a baissé, avec pour cause principale les interruptions de formation.
En 2022, 10% des étudiants infirmiers de première année ont interrompu leur scolarité, provisoirement ou définitivement.
Pour les formations plus longues comme sage-femme ou kinésithérapeute, le taux d’abandon sur toute la scolarité est resté stable.
On compte environ 12 000 kinésithérapeutes nouvellement diplômés chaque année en France. Pour cette profession, il faut aussi prendre en compte un facteur non négligeable : le nombre de kinésithérapeutes diplômés à l’étranger. En 2022, ils n’étaient pas moins de 27 655 kinésithérapeutes à exercer en France grâce à une formation effectuée à l’étranger.
En ce qui concerne les sages-femmes, on dénombre environ 1000 jeunes diplômé(e)s tous les ans. Selon L’Étudiant, il reste des places vacantes chaque année depuis 3 ans pour la formation maïeutique. Pour la rentrée 2023, il restait 101 places vacantes, soit 10% des effectifs !
Le service statistique du ministère du Travail (Dares) prévoit que le métier d’aide-soignant fera partie de ceux ayant les besoins de recrutement les plus élevés entre 1019 et 2030. En 2018, on comptait environ 22 800 aides-soignants jeunes diplômés.
Selon la Fédération Nationale des Orthophonistes, près de 900 jeunes diplômés entrent dans la profession chaque année issus de Centres de Formation Universitaires Français et environ 400 orthophonistes formés au sein de l’Union Européenne sont reconnus pour pouvoir exercer sur le territoire français.
Enfin, les mesures prises récemment par le gouvernement afin de pallier à la pénurie de médecins en France ont augmenté à près de 9400 le numerus clausus sur l’ensemble du territoire, c’est-à-dire le nombre d’étudiants admis dans la filière des études de médecine tous les ans. Cette mesure permettra ainsi d’augmenter le nombre de médecins nouvellement diplômés chaque année à compter de 2030. On estime par ailleurs à environ 10 000 le nombre de médecins étrangers venant exercer en France chaque année.
Clémentine Thieblemont