La transformation numérique des systèmes de santé a certes amélioré l’efficacité des soins et facilité les pratiques soignantes, mais elle a également accru les risques de cyberattaques.

Les soignants jouent un rôle clé en matière de cybersécurité et de protection des informations sensibles des patients.

De plus en plus d’hôpitaux sont la cible de hackers. Les incidents de cybersécurité peuvent impacter la confidentialité ou l’intégrité des données de santé et le fonctionnement normal des établissements.

Par ailleurs, les dossiers médicaux s’avèrent être une denrée précieuse sur le marché noir numérique qui peuvent se vendre 2,5 fois plus cher que d’autres documents.

Parmi les menaces les plus fréquentes, on trouve :

- Le «phishing» ou hameçonnage qui consiste à tromper les soignants pour qu’ils divulguent des informations confidentielles via des emails ou des sites webs falsifiés.

- Les «ransomwares», quant à eux, bloquent l’accès aux systèmes informatiques jusqu’au paiement d’une rançon via des e-mails contenant une pièce-jointe malveillante ou un utilisateur cliquant sur un lien malveillant par exemple. En février dernier, l’hôpital d’Armentières a été victime d’une attaque par ransomware qui a même conduit à fermer temporairement les urgences. Pendant la nuit, les imprimantes de l’établissement ont sorti des documents indiquant que les données de l’établissement étaient chiffrées et en demandant une rançon.

- Les «malwares» peuvent infiltrer les systèmes pour voler des données ou perturber leur fonctionnement.

Les établissements de santé représentent tout de même 10% des victimes de cyberattaques.

En plus des données des patients, il faut garder à l’esprit que les données des soignants et de tous les salariés peuvent être touchées et volées lors d’une cyberattaque : RIB, pièce d’identité…

Les informations de santé sont parmi les plus sensibles et les plus recherchées par les hackers. Elles contiennent non seulement des détails médicaux, mais aussi des informations personnelles et financières. Une fuite de ces données peut entraîner de graves conséquences, tant pour les patients que pour les établissements de santé, y compris des pertes financières et des atteintes à la réputation.

En conclusion, la cybersécurité dans le secteur de la santé n’est pas seulement une question de technologie, mais aussi de culture et de sensibilisation des utilisateurs. En adoptant des pratiques rigoureuses et en restant vigilants, les soignants jouent un rôle important dans la protection des données de patients.

Clémentine Thieblemont

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