Interview de Paul Martin, infirmier en chirurgie

Publié le 05/04/2024
Interview Paul infirmier chirurgie

 

- Pouvez-vous vous présenter et nous décrire votre parcours scolaire et professionnel ?

Je m’appelle Paul, j’ai 27 ans et j’habite à Rennes en Bretagne. J’ai eu un bac ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social), puis j’ai fait une année de prépa pour pouvoir intégrer la formation infirmière qui se faisait sur concours à ce moment-là. J’ai réussi mon concours et j’ai été diplômé infirmier en juillet 2019.

J’ai commencé par travailler au CHU de Rennes en USLD (Unité de Soins de Longue Durée) pendant 2 mois. Ensuite, du mois d’octobre 2019 jusqu’au mois d’octobre 2022 j’ai travaillé sur le pool de remplacement du pôle abdomen du CHU, donc je tournais un peu sur tous les services qui composaient ce pôle, il y en avait 13 en tout ! Depuis le mois d’octobre 2022 je suis passé sur un poste fixe en service de chirurgie hépatobiliaire et digestive.

 

- En quoi consiste votre métier actuel ?

Mon métier actuel consiste à réaliser des soins sur prescription et des soins infirmiers sur rôle propre c’est-à-dire prendre en charge un patient dans sa globalité, l’accompagner dans les actes de la vie quotidienne tout en réalisant les prescriptions médicales. En service de chirurgie hépatobiliaire et digestive, on prend en charge les patients dès leur entrée en préopératoire puis on les prend de nouveau en charge en postopératoire immédiat.

 

- Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier, qu'est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

Ce qui me plaît dans mon travail et la raison pour laquelle j’ai décidé de faire ce métier c’est déjà le contact avec les patients, je suis quelqu’un de très sociable. Mon but c’est de prendre soin des patients et d’essayer de leur apporter ce que je peux pour les aider et les accompagner dans leur prise en charge aussi bien médicale que sociale. Je trouve que finalement on fait autant de travail « médical » que de travail « social » dans notre métier d’infirmier !

 

- Décrivez-nous l'un des meilleurs moments dans votre métier ?

Les meilleurs moments dans ma profession, c’est quand j’ai le temps et d’une manière générale que je prends le temps avec les patients. Échanger avec eux, même rire avec eux ! J’aime prendre le temps d’être à l’écoute avec les patients, individualiser chaque prise en charge, je ne veux pas qu’ils aient l’impression qu’on les prend en charge à la chaîne.

Par exemple, récemment, j’ai dû poser une sonde nasogastrique à un patient. Quand je me suis présenté à lui, le patient m’a dit « Ah non surtout pas, j’en ai déjà eu une et ça s’est très mal passé, je l’avais arraché trois fois. La pose a été horrible. ». J’ai pris le temps avec ce patient, j’ai échangé avec lui et j’ai réussi à lui faire accepter le soin. Finalement, en sortant de la chambre, le patient m’a dit que j’avais « géré comme un chef » et m’a même remercié ! Ces moments-là me plaisent énormément dans mon travail.

 

- Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une personne qui souhaite devenir infirmier ?

Selon moi, si on est intéressé par le métier d’infirmier, ça veut dire qu’on a des valeurs en soi qui font qu’on est fait pour ce métier. Aimer le contact avec les patients, être là dans l’intérêt du patient, avoir envie d’aider… En tout cas, c’est ma façon de voir notre métier ! Il y a certes les soins techniques, mais il y a aussi le côté relationnel qui fait la très grande partie du métier infirmier.

 

- Où est-ce que vous vous voyez dans 10 ans ?

C’est une très bonne question ! Je n’en ai aucune idée. Dans 10 ans, je ne pense pas que je serai toujours à l’hôpital.

J’ai pour projet dans un futur très proche de faire ma demande de mise en disponibilité, c’est-à-dire de toujours dépendre de la fonction publique comme je suis titulaire pour pouvoir garder mon poste, mais aller travailler ailleurs. Mon projet, ce serait de travailler en libéral. J’avais fait mon stage préprofessionnel dans un cabinet d’infirmier libéraux et ça m’avait énormément plu mais je ne pouvais pas y travailler directement en sortie de diplôme, il faut avoir 2 ans d’expérience en tant qu’infirmier au minimum. 

 

Clémentine Thieblemont