- Pouvez-vous vous présenter et nous décrire votre parcours scolaire et professionnel ?
Je m’appelle Laurie, j’ai 30 ans, je suis puéricultrice depuis 5 ans et infirmière depuis 8 ans.
Après avoir eu mon bac scientifique, je me suis orientée sur la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) car j’avais pour projet de devenir sage-femme. Je n’ai pas réussi le concours d’entrée, j’étais beaucoup trop mal classée donc j’ai préféré me réorienter sur la formation infirmière. J’ai obtenu mon diplôme infirmier en 2016 et j’avais toujours cet attrait vers la petite enfance, c’est donc naturellement que j’ai décidé de faire la formation de puéricultrice. C’est tout à fait possible d’enchaîner directement la formation de puéricultrice après la formation infirmière, il n’y a pas d’expérience requise. Pour différentes raisons, j’ai choisi de ne pas enchaîner les deux et notamment pour des raisons financières. La formation dure un an et coûte autour des 7000€ tout de même ! J’ai donc travaillé pendant deux ans en tant qu’infirmière ce qui m’a permis d’économiser pour financer l’école de puéricultrice d’une part, et aussi de prendre de l’expérience. Avec le recul, je suis très contente d’avoir travaillé en tant qu’infirmière avant d’avoir entamé cette formation. Cela m’a permis d’avoir plus confiance en moi et d’être plus à l’aise dans ma pratique professionnelle !
J’ai été diplômée infirmière puéricultrice en 2019 et j’ai commencé à travailler en service de néonatologie dans une clinique privée, où je travaille toujours aujourd’hui.
- En quoi consiste votre métier actuel ?
Mon métier consiste à prendre en charge les nouveau-nés prématurés ou qui présentent des problèmes de santé qui nécessitent une prise en charge et une surveillance hospitalière. La néonatologie est un service technique avec la gestion des appareils respiratoires, la surveillance des constantes vitales, l’administration de médicaments par voie orales ou par perfusion, etc… Mais aussi et surtout, mon rôle est d’accompagner, de rassurer les parents dans ce nouveau rôle. L’hospitalisation de leur enfant est souvent difficile à vivre pour eux et source d’inquiétude, et c’est tout à fait normal. C’est impressionnant de voir son enfant prématuré avec une machine qui l’aide à respirer, des perfusions, des électrodes… Mon rôle est de soutenir les parents dans cette période difficile, de les encourager, les conseiller. La dimension humaine et éducative est très présente en néonatologie.
- Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier, qu'est-ce qui vous a donné envie de le faire ?
Ce qui me plaît dans mon métier, c’est tout d’abord le contact avec les nouveau-nés et l’univers de la néonatalogie, j’ai l’impression de travailler dans un cocon. Dans ce service, on voit beaucoup de bébés prématurés et extrêmement fragiles, et chaque petit progrès est une victoire. J’aime beaucoup le fait de suivre les nouveau-nés et leurs parents de A à Z et d’assister à toute leur progression, c’est-à-dire de la naissance jusqu’au retour à la maison !
- Décrivez-nous l'un des meilleurs moments dans votre métier ?
Un des meilleurs moments de ma carrière a été pour un bébé né prématurément que l’on a pris en charge dans le service et qui avait un très mauvais pronostic, il y avait un gros risque de retard de développement en grandissant et qu’il ne puisse jamais marcher. Il est resté hospitalisé chez nous pendant près de 3 mois. Un an et demi plus tard, il est venu nous rendre visite dans le service avec ses parents… en courant vers nous ! Il est rare d’avoir des nouvelles de nos patients une fois qu’ils ont quitté le service, c’était un très beau moment pour mes collègues et moi qui nous en étions occupés.
- Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une personne qui souhaite devenir infirmier(e) puériculteur/trice ?
Je conseille vivement de faire un stage en néonatologie ou en pédiatrie pendant votre formation infirmière pour être sûr que ce milieu vous corresponde. Si je peux faire passer un message, c’est qu’il ne suffit pas d’aimer le contact avec les enfants et les bébés pour être fait pour ce métier ! En effet, il faut garder à l’esprit que l’on fait face à des nouveau-nés et des enfants « malades ». J’ai vu des professionnels qui adoraient le contact avec les enfants et nouveau-nés ne pas s’épanouir dans ce secteur, car ils ne supportaient pas de les voir « malades » ou en détresse.
- Où est-ce que vous vous voyez dans 10 ans ?
Dans 10 ans, je me vois toujours en néonatologie, j’adore ce service et j’adore mon métier ! J’aimerais également m’investir davantage dans la formation des jeunes puéricultrices et auxiliaires de puériculture, en partageant mon expérience et mes connaissances.
***Image d'illustration
Clémentine Thieblemont
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