Ces dernières années, le travail en intérim a gagné en popularité parmi les professionnels de santé, notamment pour les infirmiers et les aides-soignants. Toutefois, cette forme d’emploi présente aussi des inconvénients, notamment en termes de stabilité.
Récemment, des mesures ont été mises en place pour encadrer davantage le recours à l’intérim dans les établissements de santé. Avant de se lancer dans ce mode de travail, il est donc essentiel d’en comprendre les avantages et les inconvénients principaux que nous présentons ci-dessous.
Les avantages
- La flexibilité des horaires
L’intérim permet de choisir ses missions selon ses disponibilités et ses préférences personnelles. Autrement dit, vous pourrez faire votre planning « à la carte », choisir vos jours travaillés et vos horaires. Cette liberté est particulièrement appréciée et permet de concilier plus facilement vie professionnelle et vie personnelle.
- La diversité des expériences
Pour ceux qui n’aiment pas la routine, le travail en intérim permet de travailler dans des établissements et des services différents, avec des équipes différentes aussi.
- La rémunération
Les soignants qui travaillent en intérim bénéficient la plupart du temps d’une rémunération supérieure à celle des soignants en contrats fixes, notamment grâce aux primes de fin de contrat. Certains établissements prennent également en charge les frais de transport.
Les inconvénients
- L’instabilité et la précarité
Le principal inconvénient du travail en intérim est l’absence de sécurité à long terme, les missions ne sont pas garanties. Aussi, travailler en intérim implique de renoncer aux congés payés, aux RTT et autres avantages auxquels on peut avoir droit en tant que salarié (CSE, chèques vacances, 13ème mois…). Autrement dit, chaque période non travaillée pour un intérimaire est une période non rémunérée.
- Devoir s’adapter en permanence
Travailler en intérim implique de devoir s’adapter à un nouveau service, une nouvelle équipe et une nouvelle organisation à chaque mission, et cela peut être épuisant. Cette répétition de nouveaux départs demande une grande capacité d’adaptation. Aussi, le fait de ne pas être réellement intégré à une équipe peut être pesant sur le long terme.
- La réglementation
Face à l‘augmentation du recours à l’intérim, le gouvernement a introduit une loi en juin 2024 visant à en restreindre l’usage. Les infirmiers, sages-femmes et aides-soignants, entre autres, doivent « avoir exercé dans un cadre autre qu’un contrat de mission conclu avec une entreprise de travail temporaire pendant une durée de deux ans, équivalent temps plein » avant de pouvoir travailler en intérim. Cela signifie que les soignants jeunes diplômés ne peuvent pas travailler en intérim pour commencer leur carrière. Ces régulations ont pour objectif de freiner la dépendance des établissements de santé au personnel intérimaire, souvent perçu comme une solution à court terme pour pallier des manques d’effectifs chroniques.
En conclusion, le travail en intérim offre des avantages non négligeables, comme la rémunération et la flexibilité. Cependant, il comporte aussi des inconvénients comme l’instabilité et le manque de continuité des soins. Chaque professionnel de santé doit évaluer ces éléments en fonction de ses priorités personnelles et professionnelles avant de se lancer dans cette forme d’emploi.
Clémentine Thieblemont
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