La profession infirmière a de nombreuses procédures et directives, qui donnent la ligne directrice de la pratique de ce métier. La profession infirmière est aussi très réglementée. Le Code de santé publique dit que « l’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation […]» et a vocation « de protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques […] ». Ces directives sont assez étendues et afin de les rendre plus concrètes, des protocoles et directives sont élaborées par les établissements de santé et les grandes instances représentatives comme la HAS.
Les procédures et directives : une contrainte ?
Rappelons que le métier d’infirmier a un champ extrêmement vaste tant les possibilités d’exercices et les spécialités sont nombreuses : neurologie, urologie, néphrologie, psychiatrie, endocrinologie, gériatrie, cardiologie, etc… Il est donc difficile de tout savoir sur toutes les pathologies et de connaître tous les traitements, tous les types de soins. C’est pour cela qu’existent les protocoles, ils sont un véritable appui pour les infirmiers et permettent de réaliser un soin en s’assurant de respecter les règles de bonnes pratiques. De plus, tous les établissements de santé n’ont pas forcément les mêmes protocoles pour un même soin, n’ont pas le même matériel, ni les mêmes produits.
Même si au premier abord, ces procédures et directives peuvent sembler contraignantes, elles sont d’une aide précieuse pour les infirmiers dans leur pratique. Elles ont aussi de nombreux bénéfices :
- La standardisation des soins, en assurant une approche cohérente et basée sur des preuves pour traiter les patients atteints de diverses pathologies.
- L’amélioration de la qualité des soins, en réduisant les variations dans la pratique pour améliorer les résultats des patients.
- La réduction des erreurs, en fournissant des instructions claires et standardisées, ce qui contribue à la sécurité des soins.
Des procédures et directives évolutives.
L’avancée de la recherche, les innovations technologiques, la mise sur le marché de nouveaux traitements… Le secteur de la santé est en constante évolution ! De la même façon, les recommandations de bonnes pratiques, les règles d’hygiène, les normes relatives à l’exercice infirmier… évoluent constamment. Il est donc difficile d’être tout le temps à jour à ce sujet. C’est aussi à cela que servent les procédures : comme elles évoluent et sont modifiées en fonction des nouvelles normes et recommandations, elles donnent une ligne de conduite actualisée aux infirmiers. En cas de doute, les procédures sont une référence sur laquelle s’appuyer !
En conclusion, les directives et protocoles guident la pratique infirmière en assurant la standardisation, la qualité et la sécurité des soins, tout en évoluant avec les avancées médicales pour rester le plus pertinents possibles.
Clémentine Thieblemont