L’évolution du métier de kinésithérapeute est marquée par des réformes successives et une adaptation constante aux nouvelles technologies, ainsi qu’aux besoins changeants des patients. Ce métier a connu des transformations profondes, aussi bien au niveau de la formation que de la pratique clinique.

- Les réformes de la formation

En 2006, la création de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a consolidé le cadre légal de la profession avec, entre autres, le droit de prescrire des dispositifs médicaux remboursés.

Avant 2015, la formation de kinésithérapeute durait 3 ans après le baccalauréat. En 2015, une réforme de l’enseignement supérieur a intégré la formation des kinésithérapeutes dans le système Licence-Master-Doctorat, allongeant la durée des études à 5 ans et alignant ainsi le diplôme sur les standards européens en renforçant le contenu de la formation.

D’autres réformes notables ont eu lieu avec notamment l’obtention du grade de Master en 2021. Puis, la loi du 19 mai 2023 qui porte sur l’amélioration de l’accès aux soins a introduit la possibilité d’un accès direct (sans passer par un médecin) aux kinésithérapeutes pour les patients, facilitant ainsi l’accès aux soins.

- L’intégration des nouvelles technologies

L’ère du numérique a marqué une révolution dans le domaine de la santé, avec l’émergence de la e-santé. Désormais, de nombreux objets connectés, logiciels et applications numériques sont utilisés pour optimiser les séances de kinésithérapie. Ces innovations permettent aux patients de suivre des programmes de soins personnalisés et même à distance, rendant la rééducation plus accessible.

Avec les avancées technologiques, les techniques de rééducation et donc la pratique professionnelle des kinésithérapeutes ont aussi considérablement évolué : électrothérapie et ultrasons, cryothérapie, laser, nouveaux appareils pour la rééducation respiratoire et la kiné du sport…

- Répondre aux besoins spécifiques des patients

L’évolution des pratiques de kinésithérapie va de pair avec la démographie et les besoins des patients. Le vieillissement de la population, notamment, a conduit à une hausse de la demande en soins et à une mutation du métier. Les kinésithérapeutes doivent désormais adapter leurs pratiques à une population plus âgée, souvent atteinte de plusieurs pathologies et de douleurs chroniques. Parallèlement, la demande en soins spécifiques pour les sportifs et les patients souffrant de troubles posturaux a conduit à une spécialisation dans certains domaines comme la kinésithérapie du sport ou la rééducation posturale.

En conclusion, le métier de kinésithérapeute se réinvente en permanence pour répondre aux besoins actuels, à la fois par des réformes structurelles et par l’intégration de nouvelles technologies.

Clémentine Thieblemont

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