Le secteur de l’emploi paramédical fait face à un défi majeur : celui de l’attractivité. Selon la DREES, 1 infirmier hospitalier sur 5 quitte l’emploi salarié après 10 ans. Pourtant, l’évolution des métiers soignants et les besoins en main d’œuvre qualifiée sont croissants et ouvrent la porte à une multitude d’opportunités.
Dans le secteur médico-social, on observe une expansion significative des établissements de prise en charge médicalisée, notamment pour les personnes âgées. Selon une étude de l’INSEE, la population des français de plus de 65 ans connaîtra une hausse de 80% entre 2005 et 2050, passant ainsi de 10 millions à 18 millions de personnes. A ce jour, nous comptons plus de 1,5 million de personnes dites dépendantes, dont 55% d’entre elles en dépendance totale.
Les métiers de la santé sont en constante évolution pour s’adapter aux avancées technologiques et au vieillissement de la population. Avec l’essor de la prise en charge ambulatoire et le raccourcissement des durées d’hospitalisation, le secteur du soin à domicile par exemple a des besoins croissants en personnel soignant et offre aujourd’hui une large gamme de prestations avec le recours à des équipements médicaux (perfusion, dialyse…). En effet, une hospitalisation en établissement serait raccourcie ou évitée pour deux tiers des patients grâce à l’HAD…
Par ailleurs, les métiers liés à l’âge comme ceux des ergothérapeutes (on en compte aujourd’hui environ 15 500, contre la moitié en 2012) et des psychomotriciens tendent à fortement se développer dans les années à venir.
On observe également une évolution des métiers soignants en eux-mêmes. Les formations pour les professions paramédicales se multiplient (DU, Master, IPA), augmentant ainsi le niveau de spécialisation des professionnels. Ces formations ne se limitent pas qu’aux soins, de plus en plus ont trait aux sujets émergeants de la santé comme le développement durable ou encore le management par la qualité. En outre, le dernier référentiel national d’évaluation des ESSMS publié par la HAS a augmenté la fréquence d’évaluation de ces derniers, passant de 7 ans à tous les 5 ans. Les quelques 40 000 ESSMS existants en France doivent donc se pencher davantage sur les questions de qualité et de gestion des risques au sein de leur organisation.
En somme, malgré les difficultés de recrutement rencontrées, le secteur de la santé offre un éventail d’opportunités professionnelles stimulantes et prometteuses, à l’image de l’évolution constante des métiers et des besoins en compétences qualifiées.