Les bons chiffres de l’emploi cadre de santé
Publié le 16/02/2017
Le marché de l’emploi des cadres fait l’objet d’une faible concurrence sur le champ de la santé. C’est ce qui ressort d’une étude récente de l’Apec dans le cadre de l’Observatoire du marché de l’emploi. Les étudiants cadres de santé n’ont apparemment pas de mal à trouver un poste sitôt le diplôme obtenu. Nous suivrons de près cette évolution, alors que l’organisation territoriale des instituts de formation est appelée à changer.
À la faveur d’une étude de l’Observatoire du marché de l’emploi cadre dirigée par l’Apec et publiée le 12 janvier 2017, on remarque que les cadres font l’objet d’une dynamique positive, avec une hausse des recrutements de 7% enregistrée en 2015 par rapport à l’année précédente.
Une faible concurrence sur le champ de la santé
Si cette tendance reflète généralement un contexte économique en amélioration globale, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne et les raisons de cette amélioration sont diverses. Ainsi, le secteur de la santé fait partie de ceux qui se distinguent par une faible concurrence, voire par une pénurie de candidats qualifiés. On observe en effet que dans ce secteur, 54% des offres reçoivent moins de 10 candidatures. Ce sont évidemment les métiers médicaux, inclus dans cette catégorie, qui font monter ce taux. Mais il s’avère que dans le domaine des cadres de santé, 69% des recruteurs disent éprouver des difficultés à recruter les candidats adéquats.
Un taux de finalisation des postes dans les 3 à 6 mois
Entre 2014 et 2015, le nombre moyen de candidatures par offre, tous secteurs confondus, a reculé de 44 à 41. Il s’avère que seul le secteur de la santé a connu une hausse sur ce point. Il faut dire que plus de la moitié des offres, du médical notamment (54 %), attirent moins de 10 candidatures. Le raisons invoquées dans l’enquête pour illustrer cette différence sont à chercher dans le fait que les métiers de la santé sont fortement réglementés. Du coup, les offres s’adressent donc à une communauté de candidats bien circonscrite. Mais malgré cela, les postes de cadres de santé affichent un taux de finalisation supérieur à la moyenne, avec 73 % des postes proposés finalisés dans les 3 à 6 mois après la parution de l’offre.
Une évolution conditionnée par les prochaines organisations territoriales des instituts de formation
Que peut-on retenir de ces chiffres ? Pas grand chose, si ce n’est une confirmation de ce que nous savions déjà : des professionnels en sous-nombre, surtout dans le corps médical, mais également sur des postes spécifiques de coordonnateur des soins en EHPAD notamment. Le métier de cadre de santé fait, quant à lui, l’objet d’une demande soutenue, ce qui devrait rassurer les étudiants en IFCS ou les candidats au concours d’entrée. Et demain ? Nous observerons avec attention les répercussions des GHT sur l’organisation territoriale des instituts de formation. On entend, ça ou là, que des projets de fusions sont en discussion. Espérons que le nombre global d’étudiants ne sera pas réduit, auquel cas il sera difficile de répondre aux besoins.
Bruno Benque Rédacteur en chef cadredesante.com